
Si la médaille est une invention de la Renaissance italienne, Lyon a toujours occupé une place particulière dans son histoire. Berceau des premières médailles françaises, la ville a conservé jusqu´à nos jours des liens privilégiés avec cette discipline artistique. C´est à Lyon, en 1499, que fut coulée la première médaille française, à l´occasion du passage de Louis XII et de son épouse Anne de Bretagne de retour d´Italie.
Véritable reflet de son époque, réalisée à la gloire d´une personnalité, de ses hauts faits ou de ses actions marquantes, la médaille est souvent un objet de commande.
Au XIXe siècle, Lyon est un pôle d´attraction pour les graveurs qui s´y installent, attirés par la vitalité de l´industrie locale de la médaille. Les nouveaux courants artistiques - Art Nouveau, symbolisme, Art Déco - proposent alors un vaste répertoire thématique qui renouvelle le genre des médailles historiques ou institutionnelles.
Présent dans les collections d´objets d´art du musée, le dinandier Claudius Linossier s´est ainsi particulièrement attaché au portrait en médaille. Autre artiste incontournable de la médaille, Oscar-Louis Roty est passé à postérité grâce à La Semeuse (1897), gravée à l´origine sur les monnaies de 50 centimes à 2 francs puis sur celles de 5 francs à partir de 1960.
L´art au creux de la main est réalisée en partenariat avec le musée d´Orsay, le Petit Palais, le Cabinet des médailles de Paris et le musée des Beaux-Arts de Lille qui présenteront à la même période un accrochage des médailles du XIXe et XXe siècles issues de leurs collections.
Commissariat
François Planet, Chargé du médaillier au musée des Beaux-Arts de Lyon
Jean-Pol Donné, Président du Cercle Lyonnais de Numismatique
assistés d'Émilie Balland
Catalogue
L´exposition est accompagnée d´une publication, L'art au creux de la main. La médaille en France aux XIXe et XXe siècles, coédition Musée d'Orsay / Skira Flammarion, 228 pages, 22 x 24 cm, 320 illustrations, 8 essais, 52 notices d'artistes, annexes. Prix de vente public : 39 euros